dimanche 29 juillet 2007

etre une femme-femme

Pour reprendre l'expression chérie d'une certaine Clémence P. c'est beau de se sentir être une femme-femme.
C'est à dire,
- Au moment de partir pour le bureau, toute pomponnée (et dejà bien à la bourre, ça va sans dire), fermqnt la fenetre pour faire semblant de ne pas faire entrer la chaleur, se rendre compte que le vent de la veille et la qualité du mastic utilisé par un proprio si attentif à l'entretien de son bien immobilier ont fait en sorte que le carreau de la fenêtre est en train de se détacher. En sortant toute sa collection de jurons et malédictions en franco-italien, détacher complètement le carreau et le déposer en équilibre avant qu'il ne tombe et se brise

- Au retour, alors qu'il fait déjà 36°C et que les travaux de la Via Frejus en sont à l'étape "rebouchage de trous avec du macadam tout neuf, tout chaud", descendre de vélo trempée comme une soupe, le visage en feu, et les yeux révulsés pour aller débattre de la quantité de mastic nécessaire pour remplacer une vitre avec le mec de la "ferramenta" (quincaillerie).

- arrivée à la maison, croiser son collocataire troglodyte qui s'est levé depuis peu (il est a peu pres 18h), qui se demande pourquoi vous êtes en train de badigeonner le bord de la fenêtre d'huile d'olive (parait que l'huile -pas forcément d'olive mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a - assure une bonne préparation avant la première couche de mastic). Jouer du boudin, du couteau et de la mémoire, en plus des explications du petit bricoleur trouvées sur internet, pour se rappeler les gestes du grand-père qui refaisait les joints de mastic à Barbarel et qu'on avait pas le droit de toucher cette drole de pate à modeler après.

- Après une douche bien méritée pour nettoyer les traces de cambouis de vélo, de mastic et de transpiration, penser à son repas, et avec les restes du frigo, en bonne ménagère, improviser une sauce "tomates tritatto courgettes" pour la pasta du soir.

- se rendre compte, une fois la boite dans la main, et l'air bête sur la figure, que la boîte de conserve des tomates pelées n'a pas d'ouverture "facile" et que le troglodyte de collocataire, en 5 ans de résidence, n'a jamais jugé utile de fournir la cuisine d'un ouvre-boîte. Pester, maudire, et ressortir la jolie collection de jurons du matin, puis chercher un outil de substitution. Après plusieurs essais infructueux, ce sera à coups de poinçon du fidèle couteau suisse. (béni soit le jour où mes parents ont cédé à l'idée du couteau suisse pour mon anniversaire de genre 13 ans)


Façon film gore ou tueurs à l'objet contondant de Fred Vargas.

Finir par se faire ce #*^¨ de dîner, puis envoyer, comme promis, la traduction de la recette de clafoutis aux abricots à sa collègue Simonetta.

C'est beau d'être une femme-femme.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

oh my poor princess...