non pas en référence au film - raté- sorti l'été dernier, peut-etre plus à la chanson de Caterina Caselli (dont on peut toujours revoir le "live à San Remo" de 1969 ici) , et surtout à un départ imminent.
La dernière soirée de travail au bar s'est passée en cuisine-sauna mais tranquillement, et l'adieu aux collègues s'est déroulé au bord de la rivière pour un dimanche typiquement turinois (barbec' -interdit en ce moment- bière, pastèques, soleil et trempettes dans le torrent glacial, bande d'amis piemonto-salerno-calabro-emiliano-mexico-turinois un peu trop bruyants à mon gout) à Pont Canavese.
La moitié des carton est bouclée. Au bureau le "gateau du presque dernier jour" attend d'etre découpé. Ca leur fait tout bizarre de savoir que non, apres le mois d'aout, je ne reviendrai pas.
Le bilan est mitigé. Difficile insertion à Turin où je ne connaissais personne et dans mon lieu de stage avant de travailler en relation plus étroite avec les 2 volontaires du service civil. L'impression de n'avoir réalisé meme pas la moitié de la mission projettée au départ. Mais d'avoir approché des projets et quelques personnages tout à fait dignes d'intéret et tout en constatant paradoxalement que ici aussi, l'administration, c'est mortifère. D'avoir connu, petit à petit les rouages d'un musée non musée, d'un écomusée difficilement appréhensible, suscitant tour à tour enthousiames et gros doutes, résignation cynique et élans révolutionnaires.
Je reviendrai, c'est sur, trainer mes tongs le long du Po, au Palazzo Madama, parcouru par bribes seulement, manger biscuits, chocolats, et glaces dans le centre, baver devant la vitrine du chausseur Mauro Leone, chiner au Balon de Porta Palazzo et écouter la Babel de langues, dialectes, couleurs et odeurs du marché de Corso Racconigi.
Arrivederci Torino Ciao, il mio non è un addio. Prova a continuare di uscire della nebbia senza tradirti. Io ti farò pubblicità dall'altra parte degli Alpi, poi, poi ci si rivede insomma.