lundi 30 juillet 2007

Arrivederci, Amore Ciao!





non pas en référence au film - raté- sorti l'été dernier, peut-etre plus à la chanson de Caterina Caselli (dont on peut toujours revoir le "live à San Remo" de 1969 ici) , et surtout à un départ imminent.


La dernière soirée de travail au bar s'est passée en cuisine-sauna mais tranquillement, et l'adieu aux collègues s'est déroulé au bord de la rivière pour un dimanche typiquement turinois (barbec' -interdit en ce moment- bière, pastèques, soleil et trempettes dans le torrent glacial, bande d'amis piemonto-salerno-calabro-emiliano-mexico-turinois un peu trop bruyants à mon gout) à Pont Canavese.

La moitié des carton est bouclée. Au bureau le "gateau du presque dernier jour" attend d'etre découpé. Ca leur fait tout bizarre de savoir que non, apres le mois d'aout, je ne reviendrai pas.

Le bilan est mitigé. Difficile insertion à Turin où je ne connaissais personne et dans mon lieu de stage avant de travailler en relation plus étroite avec les 2 volontaires du service civil. L'impression de n'avoir réalisé meme pas la moitié de la mission projettée au départ. Mais d'avoir approché des projets et quelques personnages tout à fait dignes d'intéret et tout en constatant paradoxalement que ici aussi, l'administration, c'est mortifère. D'avoir connu, petit à petit les rouages d'un musée non musée, d'un écomusée difficilement appréhensible, suscitant tour à tour enthousiames et gros doutes, résignation cynique et élans révolutionnaires.



Je reviendrai, c'est sur, trainer mes tongs le long du Po, au Palazzo Madama, parcouru par bribes seulement, manger biscuits, chocolats, et glaces dans le centre, baver devant la vitrine du chausseur Mauro Leone, chiner au Balon de Porta Palazzo et écouter la Babel de langues, dialectes, couleurs et odeurs du marché de Corso Racconigi.



Arrivederci Torino Ciao, il mio non è un addio. Prova a continuare di uscire della nebbia senza tradirti. Io ti farò pubblicità dall'altra parte degli Alpi, poi, poi ci si rivede insomma.

dimanche 29 juillet 2007

etre une femme-femme

Pour reprendre l'expression chérie d'une certaine Clémence P. c'est beau de se sentir être une femme-femme.
C'est à dire,
- Au moment de partir pour le bureau, toute pomponnée (et dejà bien à la bourre, ça va sans dire), fermqnt la fenetre pour faire semblant de ne pas faire entrer la chaleur, se rendre compte que le vent de la veille et la qualité du mastic utilisé par un proprio si attentif à l'entretien de son bien immobilier ont fait en sorte que le carreau de la fenêtre est en train de se détacher. En sortant toute sa collection de jurons et malédictions en franco-italien, détacher complètement le carreau et le déposer en équilibre avant qu'il ne tombe et se brise

- Au retour, alors qu'il fait déjà 36°C et que les travaux de la Via Frejus en sont à l'étape "rebouchage de trous avec du macadam tout neuf, tout chaud", descendre de vélo trempée comme une soupe, le visage en feu, et les yeux révulsés pour aller débattre de la quantité de mastic nécessaire pour remplacer une vitre avec le mec de la "ferramenta" (quincaillerie).

- arrivée à la maison, croiser son collocataire troglodyte qui s'est levé depuis peu (il est a peu pres 18h), qui se demande pourquoi vous êtes en train de badigeonner le bord de la fenêtre d'huile d'olive (parait que l'huile -pas forcément d'olive mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a - assure une bonne préparation avant la première couche de mastic). Jouer du boudin, du couteau et de la mémoire, en plus des explications du petit bricoleur trouvées sur internet, pour se rappeler les gestes du grand-père qui refaisait les joints de mastic à Barbarel et qu'on avait pas le droit de toucher cette drole de pate à modeler après.

- Après une douche bien méritée pour nettoyer les traces de cambouis de vélo, de mastic et de transpiration, penser à son repas, et avec les restes du frigo, en bonne ménagère, improviser une sauce "tomates tritatto courgettes" pour la pasta du soir.

- se rendre compte, une fois la boite dans la main, et l'air bête sur la figure, que la boîte de conserve des tomates pelées n'a pas d'ouverture "facile" et que le troglodyte de collocataire, en 5 ans de résidence, n'a jamais jugé utile de fournir la cuisine d'un ouvre-boîte. Pester, maudire, et ressortir la jolie collection de jurons du matin, puis chercher un outil de substitution. Après plusieurs essais infructueux, ce sera à coups de poinçon du fidèle couteau suisse. (béni soit le jour où mes parents ont cédé à l'idée du couteau suisse pour mon anniversaire de genre 13 ans)


Façon film gore ou tueurs à l'objet contondant de Fred Vargas.

Finir par se faire ce #*^¨ de dîner, puis envoyer, comme promis, la traduction de la recette de clafoutis aux abricots à sa collègue Simonetta.

C'est beau d'être une femme-femme.

jeudi 12 juillet 2007

Marco Paolini - finalmente !



Ancora un post con una settimana di ritardo...

Dopo averlo scoperto, ipnotizzata più dai gesti e i toni che dalle parole che non capivo tutte in una registrazione dello spettacolo sul Vajont che la nostra insegnante di italiano di Grenoble aveva avuto la geniale idea di trasmetterci,

dopo aver guardato, l'occhio attaccato al monitor e il cuore battante (anche perché questa volta potevo capire quasi tutto), i 12 estratti dei suoi Album (DVD dell'Einaudi), sperando che il filo delle storie non finisse mai,

dopo aver provato di beccare la sua tournée l'anno scorso, con una sfortuna immensa, arrivando a Modena il giorno dopo il suo spettacolo, passando da Torina la sera prima della sua visita e cosi via,

Sono finalmente riuscita ad andare a vedere Marco Paolini - e i Mercanti di Liquore - ai Giardini Reali di Torino, per lo spettacolo " Miserabili - io e Margaret Thatcher". Marco Paolini, il raconteur, e i Mercanti di Liquore. Forse non è lo spettacolo più bello di quelli che conosco. Forse perché parla di un epocca che difficilmente conosco con la distanza storica, ma di cui non posso avere neanche memoria e ricordi diretti - l'inizio degli anni '80, che vide entrambe Ms Thatcher e io fare i nostri primi passi nel mondo, eruttando quanto potevamo.

Forse è più difficile coinvolgere un pubblico con 30 anni di storia economica ultraliberalista che con le avventure trenistiche del ragazzo che scopre insieme Bob Dylan in versione originale, la lotta politica e le ragazze.

Ma la presenza c'era, indubiamente, la tenerezza e la facoltà di provocare riflessioni, risate, ironia, emozione, solo con un uomo pelato che racconta delle cose mentre 3 sfigati suonano frasi musicali che non diventeranno mai il tormentone dell'estate.

Invece a me un'estate con questo va bene, grazie.

samedi 7 juillet 2007

Odio

Sabato 07 / 07/07. Ore 4.30 (AM). Torno dal lavoro in bici, stanca ma contenta del fatto che, nonostante il preziosissimo pass (ascensorino che collega cucina bar e cantina)in guasto, ce l'abbiamo fatto, noi jolly e baristi dello Shore.Non è scattato in me l'odio di tutti, colleghi, clienti, ingredienti e bicchieri dell'altro sabato . Corso Racconiggi si installano le prime bancarelle del mercato. Sono al letto alle 5.00.

Sabato 07 / 07/07. Ore 8.30 (AM). Mentre dormo con il sonno del giusto, un vicino non trova niente di più urgente che fissare qualcosa con martellate che mi arrivano direttamente nel cervello, mentre una ondata di clacson mattitudinali si fa sentire insieme a qualche sirena. Poco dopo commincia un "dialogo" di abbai tra un cane grosso e uno piccolo per la strada. (quello grosso abbaierà fino alle 10.00)

Vi odio tutti. Vicini, autisti, padroni di cani, moto, aerei, quello che ha deciso che le sirene di ambulanza avrebbero dovuto fare questo rumore, il mio padrone di casa che pensa che non è un problema se tutte le finestre vibrano ogni volta che si ferma l'autobus alla fermata di sottocasa.
Vi odio tutti, con tutta la mia stanchezza di stamattina e quella che accumulero' fino alle 4.00 di stanotte quando chiuderà il locale.

bastardi.

mercredi 4 juillet 2007

si c'est pas du fétichisme

La ville en bazar depuis 2 jours, des ballons partout, une brocante années 50 et des "old style" disséminées dans le Quadrilatère et Borgo Dora, et surtout d'étranges installations sur le Po pour y faire flotter, dans un grand show, les modèles "pots de yaourts" et la toute nouvelle révélée aux yeux du monde après 9 mois de gestation marketing...

De quoi on parle là ? de la Fiat500 la Cinquecento, dont le nouveau modèle est inauguré aujourd'hui à Turin le jour du cinquantenaire du premier modèle, le 4 juillet 1957. Une sortie d'ampleur nationale et une inauguration particulière dans la ville de la FIAT, qui veut voir dans cette nouvelle production un symbole du "renouveau dans la continuité" alors que l'entreprise des Agnelli était donnée pour morte en 2000.





photos de la Stampa d'hier

Alors on ne fait pas dans la demi-mesure. Nouvelle 500 offerte au Président de la République, visite du Premier Ministre et de ministre au siège de FIAT cet après midi, grands buffets sur les places du centre où des écrans géants retransmettent le spectacle son lumières et paillettes sur le fleuve. La manifestation a été organisée par la boîte d'évènementiel chargée de la cérémonie d'ouverture des JO il y a 2 ans. Ce qui veut dire du défilé d'évocation des "années 500", grosseus lumières et gros son, des feux d'artifice, et aussi une participation de Lauryn Hill (dont on se demande un peu ce qu'elle fout là mais bon), le tout avec bonhommie mais pas toujours grand raffinement (je regarde ledit spectacle en streaming pendant que j'écris ce message).

Bref. C'est vrai que la FIAT500 est assez mythique. Moi qui photographie les plus mignonnes -ainsi que leurs copines Vespa et Ape- dès que je peux, je ne peux pas le nier.

Mais cette mobilisation de moyens (police, écrans, tapage médiatique et même ce blog, tiens), pour le lancement d'une voiture....
Disons que dans une période où d'aucuns essaient de sensibiliser sur l'abandon du modèle "voiture-reine" et d'autres auraient éventuellement souhaité qu'on tourne définitivement la page de Turin company town, toute ces célébrations à la gloire des produits Agnelli and Co., ça distille aussi un certain malaise dans ma petite âme de fureteuse en histoire sociale et de pédaleuse urbaine.

Enfin bon, amis francophones, tirons au moins un enseignement de tout ce barouf et apprenons ensemble à prononcer le nom de celle qui a transporté des familles entières, servi d'arme de drague non conventionnelle et fait encore rever les collectionneurs:

500 : cinquecento = "tchin' coé tchèn' to' " !

mardi 3 juillet 2007

hédonisme de saison - edonismo stagionale

Juste histoire de se rappeler que j'affectionne l'Italie non seulement pour la qualité de ses écomusées et les grandes perspectives professionnelles que j'y trouverai, mais aussi, beaucoup, pour l'opportunité de pratiquer un certain hédonisme encore plus marqué en ce mois de juin doux mais pas encore étouffant. Quelques exemples :
Mica vivo in Italia solo per la qualità affascinante dei suoi ecomusei o le opportunità di lavoro strabilianti che mi aspettono sicuramente. Devo confessare che una bella parte del mio amore per l'Italia viene (oltre dal fidanzato) dalla possibilità di praticare qui un certo edonismo, ancora più marcato adesso che è arrivato un estate non ancora troppo affoso. Un paio di esempi:


- Profiter de l'excuse du beau temps pour manger une glace chez Grom (Lucie, ça me désole que la succursale new yorkaise soit introuvable!)

Approfittare del pretesto del calore per mangiare i gelati di GROM.


- Aller étudier le long du Pô, à l'embarcadère dans le parc du Valentino.

Andare a studiare all'imbarchino del Valentino, meglio se scoperta per prendere anche il sole.

ici une photo prise en automne mais en ce moment c'est bien plus pimpant

De préférence en dos et jambes nues pour faire bronzette en même temps.
check up des bouquins et textes sur le balcon avant d'aller au parc

- Après avoir travaillé au bar jusqu'à 3h le vendredi, se lever à 11h le samedi, aller tranquillement au marché du Corso Racconiggi faire la réserve de légumes et de fruits, rapporter des fleurs de courgettes de chez le producteur presque bio de Moncalieri, et déguster les beignets de fleurs de courgette farcis au fromage de chèvre préparés avec amour par son amoureux avec de la panure "maison" (càd du pain sec soigneusement conservé puis gratté à la main par mes soins avec la rape à parmesan).
Dopo aver lavorato al bar fino alle 3 di notte il venerdi, alzarsi alle 11.00 il sabato, andare tranquillamente a fare la carica di frutta e verdura al mercato di corso Racconiggi, tornare con i fiori di zucchina della cooperativa di Moncalieri e leccarsi i baffi dai fior di zucchina farciti al caprino preparati dal proprio dolce fidanzato con il pane secco grattato dalle proprie manine (e la grattugia).




De quoi faire la vie douce.

La vita è dolce.