dimanche 24 juin 2007

Lac Clair - Mont Cenis


Au retour de Lyon, une étape sur le Mont Cenis avec Matteo.

Notre objectif est de commencer à apprivoiser un peu les pentes du Mont Cenis qui nous font toujours baver d'envie quand on passe par le col lors de nos traversées de frontière. Le lac Clair, c'est une petite tache sur la carte, au pied de la Pointe de la Ronce. Après avoir dormi à Lanslevillars, on se lève à 6h pour commencer à grimper le plus tôt possible. Problème: on a plein de bagages, dnt un ordinateur dans la voiture et on n'a pas trop envie que le coffre soit visité pendant qu'on batifole sur les alpages. Notre première tâche avant de partir est donc de trouver un café ouvert à 6h30 où on puisse prendre un petit dej et confier au moins le PC. Ca nous retarde pas mal et on commence à grimper à 7h30.

lac du Mont Cenis

Pour qui ne serait jamais passé par là, voici le lac - retenue d'eau pour la production d'électricité que se partagent la France (plein ) et l'Italie (un peu). Une partie du petit plateau, avec l'hospice du IX siècle existait à cet endroit a été noyée lors de la costruction du barrage (en 1968). Il en résulte un lac aux eaux turquoises entouré par les sommets - et un certain nombre de camping cars en juillet quand le Tour de France passe pas loin.

Une des caractéristiques de cette zone est qu'elle est parsemée de forts qui ont plus ou moins servi, bombardé, abrité, menacé, défendu, qui sont plus ou moins en ruines et font l'objet d'une restauration dans le cadre de programmes européens notamment (cf le projet Sentinelles des Alpes). Roberto Chirio, un phtotographe italien passionné de cette montagne les a tous répertorié , photgraphiés à toutes les saisons, sous toutes leurs coutures et exposés sur son site.

Nous on a décidé d'aller faire un tour vers le fort de Ronce.

Alors qu'on était partis avec les pulls et kway (fait froid humide et venteux à 7h sur le col), on croise un couple de 60 ans qui semble venir directement de Lanslebourg, le pied alerte et les bras à l'air. Prends toi ça, jeunesse, les vieux valent bien mieux que toi. Mais du coup moi j'en ai profité pour enlever quelques couches.


vue du lac depuis le fort de Ronce

Le trajet se poursuit à travers la montagne à vache, pleine de fleurs d'alpages: gentianes en quantité, coucous, campanules, reste de crocus, anèmones et plein de fleurs des champs dont j'ignore le nom en bonne citadine. Il y a aussi un tas de trous de marmottes et on en voit d'ailleurs un certain nombre nous filer presque sous les pieds, pfuiit pfuiit en alertant leurs copines que des envahisseurs viennent déranger leur bronzette matinale.


à cache cache avec les marmottes
fleurs-coussins. Je sais depuis peu qu'il s'agit de silènes acaules.

Après une première pente, on arrive sur une sorte de plateau appelé plan des Cavales. Le lieu parait idéal pour faire des grandes chasses au dahu, gambader - et garder les vaches. Le lac clair est derrière la petite colline avant les pentes sombres . On voit au loin un autre groupe de jeunes retraités sortis d'on ne sait trop où mais qui nous a devancés encore une fois. Mais on décide de ne pas relever l'affront.


un peu de neige pour rendre les choses un peu plus sportives

Après un passage dans la neige et les cailloux, nous voici au la Clair, presque une blague, presque une flaque, mais un petit lac à l'eau bien froide quand même, dominé par les massifs en cirque autour. Il est 10h et j'aurais bien envie de continuer plus haut, toujours plus haut, mais Matteo n'est pas trop d'accord alors on se fait noter pique nique en compagnie du groupe de potes retraités, une petite sieste au soleil et on redescend tout doucement.





petit somme au bord du très petit lac

Evidemment le retour sur Turin avec coups de soleil, klaxons et smog puis une espèe de tempête de pluie-grèle-vent est nettement moins idyllique, mais c'est vie, baby. Peut-être qu'il faut ceci pour apprécier pleinement cela.

jeudi 14 juin 2007

Viens à la maison, y'a le printemps...

C'est parti pour un Turin-Lyon en fin d'après-midi, histoire de régler 2-3 choses importantes at home. Ironiquement je prends la "ligne de train historique" alors qu'un accord vient d'être trouvé entre le gouvernement italien et les collectivités locales pour un projet modifié de la ligne à grande vitesse (TAV) Lyon-Turin, qui suscite l'opposition de nombreu italiens, piémontais et particulièrement les habitants de la Vallée de Suse depuis 10 ans . (une partie des raisons dans la section francophone du comité anti TAV).
C'était un accord indispensable pour que le gouvernement présente le projet à 'Union Européenne pour demander les financements communautaires sensés représenter 25% du budget de la ligne. D'après ce que j'ai pu comprendre, l'accord trouvé prévoit que l'observatoire plus ou moins indépendant en charge de repenser le projet depuis les blocages de l'année dernière continue et approfondisse son travail sur un nouveau tracé. Pour l'instant, le nouveau tracé prévoit un tunnel France-Italie de 10 km au lieu des 50 (comme le tunnel sous la Manche, mais dans une montagne) du premier projet, avec un débouché sur Chiomonte plutôt que sur Venaus et la reprise- modernisation de la "ligne historique" . Il évite aussi le passage à travers le mont Musinè plein d'amiante, à 20km de Turin. Certains maires de la Vallée de Suse se réjouissent que le projet initial soit officiellement repoussé et que la concertation reprenne sur des bases un peu plus saines. Les NO TAV qui contestent la pertinence même du projet sont beaucoup plus amers et rappellent que les mêmes questions demeurent : celles du coût public (l'Etat italien assumerait plus de 60% des coûts de la ligne), des nuisances de travaux pendant 15 ans pour un trafic transalpin pour l'instant en baisse dans un contexte où rien n'est fait en amont pour dissuader le trafic des marchandises par camion et/ou favoriser le fret par train, et où la percée de nouveaux tunnels en Suisse et Autriche est destinée à répartir la circulation dans les Alpes en direction du Nord et de l'Est.

En attendant je prendrai l'unique Turin-Lyon du jour, maigre rescapé des suppressions de trains transalpins décidées depuis 3 ans (à peu près au moment où il a été affirmé que le Lyon-Turin était un dossier prioritaire), qui me portera en 4 heures à la maison, ah non, c'est vrai, à l'aérogare de Saint-Exupéry (30 min de Lyon), puisque là aussi, la priorité c'est de faire gagner du temps au train pour qu'il arrive à Paris, pas de créer des liaisons de ville à ville.

En tous cas jusqu'à mardi-mercredi prochain, plus de glaces chez Grom, d'histoire de rivalités des employés municipaux, de comptage séculaires de naissances, morts, immigrés, logements construits, m2 par personne, de pressage de citrons et de piles de verres au Shore...

Ci vediamo presto, Torino.

mercredi 13 juin 2007

Jolly

Come accennato nel post precedente, ho cominciato venerdì a fare il jolly in un bar del Quadrilatero romano. Per chi non avesse mai avuto la fortuna di lavorare in un locale, il jolly non fa le acrobazie per divertire il pubblico. Invece salta dappertutto come una palla in un biliardino per preparare sala e terrazza più una parte del materiale per i cocktails dei baristi. Poi tiene d'occhio il buffet dell'aperitivo perché sia sempre abbondante e esteticamente invitante, toglie i piatti sporchi e i bicchieri vuoti, pulisce i tavoli, smonta il buffet dell'aperitivo, e, durante la serata, passa il suo tempo a rifornire i baristi in frutta e ghiaccio, raccogliere, lavare e sistemare i bicchieri, sistemare i casini dei clienti. Nel nostro caso ci occupiamo anche di tutto il "dopo aperitivo" cioè dal lavaggio dei piatti e vassoi a quello della cucina .
In pratica tagli, pulisci, corri dalle 18.30 alle 3.30.


Comme annoncé dans le post précédent, j'ai commencé vendredi dernier à faire le jolly (ça veut dire joker en anglais italianisé) dans un bar du Quadrilatère. Pour qui n'aurait jamais eu la chance inouïe de travailler dans un bar, le jolly ne fait pas des acrobaties et des blagues pour épater le public. En revanche et il court et rebondit de partout comme une balle de flipper pour préparer la salle et la terrasse et une partie du matos pour les cocktails. Et puis il veille sur le buffet de l'apéritif, et , durant la soirée, il passe son temps à fournir les barmen en fruits et en glace, à récupérer, laver et ranger les verres et aussi réparer les dégâts des clients. Dans ce bar là le personnel de salle s'occupe aussi de tout "l'après apéritif", du lavage des assiettes et plateaux (gras) à celui de la cuisine (glissante au possible).


Non so in quanto sia una scelta consapevole, ma il fatto è che dei 2 locali gestiti dagli stessi titolari (2 fratelli e un cugino pugliesi, tra cui uno si sente obbligato di prendere un finto accento veneto quando parla a dei managers che vengono a fare l'aperitivo là), quello in cui lavoro ha un team essenzialmente femminile : 4 ragazze jolly, 2 bariste femmine, 2 a 3 baristi maschi. E anche abbastanza internazionale visto che ogni tanto si puo' trovare in cucina un cuoco giordano, una jolly venezuelana e un'altra francese che preparano il materiale per un barista italo-spagnolo.


Je ne sais pas dans quelle mesure cette disposition est voulue, mais il se trouve que, des 2 bars gérés par les mêmes propriétaires, celui-ci a une équipe essentiellement féminine: 4 à 5 serveuses filles, 2 barmaids et 2 à 3 barmen. Et aussi plutôt internationale vu que, avec un peu de chance, on peut trouver dans la même cuisine, un cuisinier jordanien, une jolly venezuelienne et une autre française en train de couper des fruits pour un barman italo-espagnol.


Ho fatto la mia prima serata venerdì, dopo una giornata di lavoro in comune. Ho ovviamente rischiato di bloccare l'ascensorino che collega la cucina al primo piano, il banco del bar al pianterreno e la cantina ; ho rotto un bicchiere , e mi sono ustionata con l'acqua bollente aprendo il lavastoviglie dei bicchieri. A parte questo me la sono quasi cavata. Anche con la bellissima sorpresa di dover spremere a mano insieme a un' altra jolly una cassa intera di limoni per la riserva di sour (miscela di succo di limone acqua e zucchero alla base di numerosi cocktails).


J'ai donc fait ma première vendredi, après une journée de travail à la mairie. Evidemment, j'ai failli bloquer le fondamental pass qui nous relie cuisine du premier étage, bar du rdc et cave ; j'ai cassé un verre, et je me suis renversée de l'eau presque bouillante sur les pieds en ouvrant le lave vaisselle des verres. Mais à part ça m'en suis plutôt bien sortie. Même avec la très bonne surprise de devoir presser à la force des bras une caisse entière de citrons (le presse citron electrique était cassé) avec une autre serveuse, pour faire la réserve de sour (le mélange citron-eau-sucre à la base de plein de cocktails)


Pero ovviamente alle 4.00 odiavo il limone che pizzica, la fragola che macchia, la gente che non trova miglior posto che sulla porta nel passaggio per bere e chiacchierare e ti blocca quando porti la tua pila di 10 bicchieri da lavare, le ciotole di plastica che si rovesciano e ti versano acqua bollente addosso, la pioggia venuta a facilitare tutto, e avrei venduto mia sorella per un massaggio dei piedi.


Bon en revanche évidemment, à 4h du mat en rangeant tables et chaises, je détestais déjà le citron qui pique, la fraise qui tâche, les gens qui ont l'excellente idée de rester scotchés sur le pas de la porte pour boire et discuter et te bloquent le passage quand tu arrives avec ta pile de 10 verres sales, les bols de plastique qui bougent dans le lave-vaisselle et te versent de l'eau bouillante sur les pieds, la pluie venue facilter le tout, évidemment, et j'aurais vendu ma soeur pour un massage de pieds.


A parte questo, se ci sono dei torinesi tra i lettori di questo blog (e se Google dice la verità ce ne sono), potete fare un giro piazza Emanuele Filiberto. Se sopportate i fighetti e fighette e venite un venerdì o un sabato sera in uno dei locali della piazza, potrete forse vedere una piccola che cammina sulle molle con l'aria un po' incavolata nella sua maglietta verde chiaro macchiata da fragola. Questa saro' io.

samedi 9 juin 2007

Sacra di San Michele

Post avec une semaine de décalage ou presque.

Après les montagnes véronaises, on a commencé à faire connaissance avec les montagnes turinoises dimanche dernier.
Et quoi de plus naturel que de commencer par le monte Pirchiriano qui forme la cluse de San Michele ?


Sur l'antique Via Francigena, aujourd'hui autoroute + route nationale + voie ferrée, le visiteur qui arrive à Turin depuis l'autre côté des Alpes est mis en alerte par ce dernier rempart naturel entre la vallée de Suse et la ville. Au sommet (936 m exactement), se dresse, gardienne de la capitale Piémontaise, l'abbaye fortifiée de San Michele.
Les premières traces de construction datent du X° siècle mais les historiens n'excluent pas que les Lombards aient déjà édifié quelque chose sur le site auparavant. En tous cas, pour monter le matériel de construction tout là haut, nos ancêtres-les-Lombards et ceux qui les ont suivis ont dû galérer, de même que les bêtes de somme qui les accompagnaient. N'empêche que comme ça, un sentier s'est créé à travers les bois qui montent de Chiusa San Michele au sommet de la montagne, et c'est celui-ci qu'on a emprunté.

Sur la carte c'est le tracé plein de gauche. Il y a 600 m de dénivellé du village de Chiusa au sommet. Une montée continue mais régulière à travers les bois, sur un sentier avec des pierres. Manque de pot un peu pour nous, il avait plu des trombes la veille et dans la nuit sûrement, du coup les pierres étaient glissantes à souhait. Mais comme ça on n'a vu presque aucun autre randonneur.En revanche on a pu saluer une demoiselle salamandre fort élégante.
l'animal fétiche des Tre Allegri Ragazzi Morti

Sherpa Matteo.

Après 1h30 de montée on arrive à quelque chose de sympa. Sous le soleil qui a pointé le bout de son nez, l'abbaye, imposante mais pas seulement austère nous attend. Des cars de pélerins venus par la route -bande de tricheurs- en ce dimanche matin aussi.
D'ailleurs c'est midi, heure d'une messe, donc on n'entrera pas dans l'abbaye avec eux ni en payant les 3€ pour voir les fortifications. En revanche on se mangera notre pique nique tranquillou sur l'herbe bien verte en jouissant du panorama sur Turin et la Val Susa.
La vallée de Suse. Le premier village en bas c'est l'endroit duquel on est partis.

la vallée de la Dora ou de la Stura je sais pas en tous cas c'est le début de Turin

Enfin tranquillous jusqu'au retour du groupe (familles) de pélerins qui s'interpellent en hurlant pour venir manger, fumer leurs cigarettes (en jetant les mégots dans l'herbe) et piailler juste sous notre nez alors qu'on avait commencé un bon petit somme.

Ca voulait dire qu'on devait redescendre, avec les bâtons pour ne pas glisser, jusqu'à Chiusa, puis à Rivoli pour un arrêt "glace du dimanche" chez un gelataio dont les produits valent l'attente sur le trottoir devant le magasin.

C'est peut-être la dernière fois que je pourrai faire une balade comme ça avant de partir de Turin. J'ai commencé hier à travailler dans un bar de 19h à 3h les vendredi et samedi alors je crois que le lever à 8h le dimanche matin pour aller crapahuter ça va être plus difficile. M'enfin, chi lo sa, je vais peut-être développer une résistance à la fatigue hors norme.

dimanche 3 juin 2007

TURAK !


A remercier:
- le centre culturel français de Turin pour son rôle d'informateur. Si il ne brille pas par son activité mirifique ; si à peine un pied dedans on sent qu'il y a de la tension à en revendre (confirmé par les employés et stagiaires), au moins, le relais informatif a marché cette fois-ci.
-le festival de théâtre européen qui a du flair
- Cultures-France ,ex AFAA, qui au moins fait tourner les spectacles que je loupe sur le sol national
- Mélodie qui nous a parlé et reparlé de Turak cette année et a su susciter le désir de voir

Pourquoi ? pour avoir réuni les conditions qui m'ont conduite à la Cavalerizza Reale jeudi soir pour voir Depuis hier - 4 voisins, de la Cie Turak (Michel Laubu).
(je conseille absolument une visite sur le site très animé de la compagnie à partir du lien ci-dessus)


Giovedi sera, informata dal Centre Culturel Francais, sono andata al festival di teatro europeo per vedere Depuis hier, 4 voisins della compagnia Turak (Michel Laubu). Sfortunatamente, la mia amica Sabrina che doveva venire con me è rimasta a casa, super malatta. Incredibilmente, il mio ingegnere di coinquillino ha accettato l'offerta di ricuperare il suo biglietto ed è venuto in questa trappola (anche perche sono rimasta molto vaga quanto allo tipo di "spettacolo di burattini" che gli proponevo).

Les personnages, les 4 "voisins", évoluent dans un décor de tente-du-désert-syrien-cabane indonésienne-bistrot-franchouille-masure-russe avec des violons qui jouent tout seul, magiquement, un toit de pluie musical, une serveuse de thé, et un tas de bric a brac magique. Les êtres manipulés par Michel Laubu parcourent la terre, essaient de voir ce que ça peut signifier, être sur terre, et puis être tout court, en rencontrant les autres et puis soi aussi: comment ça fait peur, comment ça fait palpiter le coeur, comment ça fait traverser les mers et puis poser les pieds sur terre, en n'oubliant pas d'y laisser sa marque. Tout ça en cherchant cette mysterieuse Vicenzi , VI-I -Cen-Zi.

Ca fait 20 ans que Michel Laubu fait du théâtre d'objet et de marionettes dans la région Rhône Alpes mais évidemment je ne conaissais pas jusqu'à ce que Mélodie nous parle de sa résidence en Indonésie quand elle était stagiaire au centre culturel de Djakarta. Avec Depuis hier, il réalise ce qu'on fait quand on a 5 ans et qu'on ramasse des trucs et des machins par terre, qu'on y met une plume, un bout de tissu, et hop ! on aurait dit que c'était un oiseau, ou un bateau, et puis qu'on marie la salamandre et la coccinelle qu'on a capturés sur le chemin. Sauf que là, c'est presque vrai, et puis il ya ces super mécanismes musicaux et autres,et toujours une surprise derriere le tas de ferraille. E' da 20 anni che Michel Laubu fa del teatro di oggetto e spettacoli di marionette, ed è installato nella mia regione con la sua compagnia (di cui vi raccomando assolutamente il sito linkato ). Ma io ne ho sentito parlare solo quest'anno da una mia amica, e ho pure mancato lo spettacolo di Turak presentato a Lione in dicembre. Meno male che ci sono le strutture italiani per farmi ricuperare i film, libri e spettacoli francesi che manco in Francia :). Lo spettacolo che ho visto tratta del proprio passaggio sulla terra, come ci si rivela agli altri e a se stesso, con stupore, meraviglia, paura, scontrandosi, amandosi, venendo sollevati o schiacciati, e provando -sempre- di lasciare il proprio segno su questa terra. Ma il più bello di questo è l'universo di Turak, fatto di tanti aggeggi, materiali abbandonati che diventono uccelli, nave, aerei supersonici. Michel Laubu riesce a fare le magie che imaginiamo da piccoli quando raccogliamo 3 chiodi arrugginiti, una lattina, 2 piume e che li facciamo diventare un 'uccello che parte sui mari lontani alla ricerca della principessa. Lui lo realizza. E ci aggiunge pure dei meccanismi fantastici che fanno si che sul palco ci sono dei violini che suonano da soli e un tetto che fa della pioggia musicale.


Alors ce spectacle évidemment c'est un ravissement. Universel évidemment puisque les marionnettes de Turak parlent leur propre langage, compréhensible par les italiens, les francais, les allemands et autres présents ce soir-là. Même mon colloc, tout étudiant ingénieur informaticien qu'il est et que j'avais entraîné dans cette galère (en lui refilant le billet de ma copine Sabrina clouée à son lit ce soir là sans trop lui dire ce que c'était) semble avoir apprécié. Fort le Turak, très fort !