jeudi 26 avril 2007

On s'casse !

vue de Monterubbiano

Demain direction Modène puis samedi très tôt on passe prendre Laura et Federica a Bologne avant de continuer en direction des Marche natives des demoiselles et chères au coeur de Matteo ainsi que de moi même.

Tommaso qui prepare la pasta

Histoire de saluer Tommaso et ses poules Schumacher Barichello et Hakkinen à Monterubbiano, tenter de croiser l'anthropologue Remo Guidieri dans son jardin entre les collines de Moresco et Tolentino, et voir si l'Adriatique est déjà prête à recevoir nos orteils impatients.
La Riviera del Conero à Numana

Ca s'appelle un pont du 1° mai sur les routes et voies ferrées mais avec du beau et du bon à la clé.

mercredi 25 avril 2007

Festa della Liberazione



Aujourd'hui c'est férié. Motif: on fête la libération de la majeure partie du territoire -les dernières villes libérées étant Bologne, Milan, Genes, Venise et Turin et tout ce qui se trouvait au Nord de la "Linea Gotica", dernière ligne de défense allemande au niveau de la Toscane et de l'Apenin- après 2 ans de batailles depuis le débarquement américain en Sicile en 1943.

Ce jour a longtemps été considéré comme une fête nationale bis, en dépit du jour officiel de la fête de la République le 2 juin, peut-être à cause de la notion de sacrifice des Partigiani, les Résistants italiens, qui me semblent avoir un impact très important dans les régions comme l'Emilie Romagne ou le Piemont. Donc, aujourd'hui, défilés et discours, que je ne verrai pas, je me suis levée trop tard, comme je crois beaucoup d'italiens de ma génération qui s'en foutent un peu des partigiani.
A Turin ces commémorations de la fin de la Deuxieme Guerre Mondiale prennent un ton particulier parce qu'on rappelle le 20 ° anniversaire de la mort de Primo Levi, l'auteur de Si C'est un homme, qui s'est suicidé à Turin le 11 avril 1987 après son retour des camps, une carrière d'écrivain et de chimiste à la Siva de Settimo Torinese.

Allez. On oublie 5 minutes les futilités de type téléphone volé, bici à réparer, "comment tu fais pour les vacances finalement" (question favorite entre mes collègues en ce moment) et on pense au sens des actes et des pensées de ces hommes et ces femmes là.


lundi 23 avril 2007

chiacchiere da bar - brève de comptoir

Ecco cosa accade ogni tanto nei bar di Torino.

Mentre io bevevo un caffè arriva un tipo con una donna. L'uomo ha una malformazione, tipo poliomelite : ha le braccia formate solo fino al livello del gomito. Ordina al barista che sembra di conoscerlo i loro soliti "disitillato di banana" e "distillato di mirtillo" . Poi arriva un altro tipo, anche lui disabile, pero' in carrozzella, a cui il barista porge la solita birra. Cominciano a parlare di calcio, come in una normale chiacchiera da bar. Sembra che il tipo in carozzella e il barista siano per una squadra e il tipo senza braccia per un'altra e si prendono in giro tra di loro. Poi a un certo punto, il tipo in carozzella dice al tipo senza braccio
" Si, adesso fate i fieri, ma guarda che alla prossima stagione partite con uno svantaggio "
"E che sarebbe ?"
"Vi danno un gobbo ! E guarda che questi handiccappati non sanno fare proprio niente! Un vero peso ! "

1 mezzo secondo di stupore poi risata generale nel bar dei disabili che avevano più humor che tutti noi "abili" là. E io mi credevo in una vignetta o in un racconto di Stefano Benni.

Un tour chez Hao Mai

Mantoue, morne plaine qui fût le siège des Gonzaga, peut s'enorgueillir, en plus de lacs parmis les plus pollués d'Europe, d'un magnifique Palazzo San Giorgio et d'un non moins mirifique Palazzo Te, mais surtout d'un avantgardiste supermarché entèrement chinois cis en sa zone commerciale "La Favorita" près de la pimpante banlieue pavillonnaire de San Giorgio di Mantova, dont mon doux et toujours modéré compagnon a l'honneur d'être résident et conseiller municipal.

Chez Hao Mai, puisque c'est le nom de ce temple asiatique de la consommation, se dégage une douce odeur de plastique, sur fond musical de varietoche chinoise. On y trouve de tout sauf de l'alimentaire, de la série de petites cuillères à l'antivol, de la robe à volant pour petites filles aux fleurs artificielles, sans oublier bien sûrs les immancables jouets et peluches très laids. Mais si le ventre en ces lieux ne peut être sustenté, il n'en est pas de même pour l'âme. Car, bienveillants à tous endroits, nos amis importateurs chinois ont adapté le merchandising kitch religieux bien connu à Taiwan par un certain frangin que je ne nommerai pas, au marché de la très catholique Italie , ce qui fera sûrement plaisir à nos amis de la Lega Nord et de Alleanza Nazionale, toujours prêts à crier au péril de la si belle religion traditionelle de l'Italietta.

En un mot comme en cent ça donne ça



Je vous conseille de regarder la video avec le son pour profiter du fond musical.

Je ne sais pas si le plus horrible est le tableau lui même, l'effet hypnotique qu'il créait chez les clients qui arpentaient les rayons, ou l'approbation d'un père à une petite fille qui glapissait d'émerveillement devant le kitchissime objet en le touvant "vraiment très très beau, hein papa ?".

Mais en plus de la figure traditionnelle de Jesus (devenu la Madonne sur l'étiquette), les responsables de HAo Mai ont aussi intégré l'invasive figure de Padre Pio, espèce d'ermite à visions du sud de l'Italie vénéré par un bon nombre de ménagères et de camionneurs.

Marketing personnalisé oblige, ils en présentaient plusieurs versions



Ah c'est beau la globalisation intégrée !

vendredi 20 avril 2007

les collectifs sont bien tous les mêmes de partout

ma fantastique bici

J'ai donc inauguré jeudi soir ma vie de neo-cycliste turinoise militante tout ça, preuve en est de la plaque NO OIL - Massa Critica de mon fantastique vélo d'emprunt.

la targhetta ou plaque anti-pétrole de massa critica

J'ai rejoint la masse critique nocturne qui se déroule tous les 3° jeudi du mois à Turin. Les masses critiques ("Vélorution" à Lyon) sont des rassemblements "fortuits" de cyclistes qui décident de faire ensemble et en meme temps le meme parcours, occupant ainsi la voierie comme ils en ont le droit, au meme titre que les voitures, sensibilisant les passants à la possibilité d'une ville avec beaucoup moins de voitures et beaucoup plus de vélo, et incitant les automobilistes à abandonner le pétrole pour préférer les guibolles.

Bon, malgré la douceur de l'air et un fait divers du jour meme qui aurait pu provoquer une réaction populaire (un fleuriste s'est fait tirer dessus par le conducteur d'une dépanneuse qui avait failli écraser un petit vieux en vélo, dont le fleuriste en question avait pris vigoureusement la défense), notre "masse" était bien rachitique : 8 puis 6 au rassemblement, puis tout le monde s'est défilé.

La critique masse critique de jeudi soir : meme pas 10 personnes


Il y avait en meme temps le début d'une réunion du collectif à l'Hiroshima Mon Amour (lieu de concerts indé, siège de Radio Flash et lieu d'auto réparation de vélos) pour l'organisation d'un évènement lors de la journée sans voiture du 3 juin prochain. Finalement on s'est retrouvé à 3 à pédaler jusque là pour rejoindre le reste du collectif (à peu près 10 personnes présentes) qui débattait à n'en plus finir sur la possibilité ou non d'organiser une vente aux enchères de vélos rafistolés le 3 juin. Avec la figure classique de celle qui a eu le malheur de prendre quelques responsabilités de coordination dans le collectif et qui en tire un monopole de parole et une frustration de voir que tout le monde se repose sur elle pour mettre en place concrètement les trucs donc qui finalement en a marre et ne veut plus rien faire, plus rien entendre. Vers minuit, la ventre aux encheres en elle meme était abandonnée; mes idées de jeu-concours pour gagner un vélo rafistolé (pas de problème d'une activité commerciale) avaient été jugées "intéressantes mais trop lourdes à organiser", le responsable de Radio Flash nous avait lancé sur l'idée de faire une "fausse" vente aux enchères jouée par 2 animateurs radio aasez populaires, on cherchait un moyen technique de mettre en place le matos pour ça sans avoir à demander trop d'autorisations et de mises à disposition à la Ville (ben vi un collectif c'est pas une association alors pour demander des choses c'est plus compliqué) et rien de vraiment concret n'était conclu. Un vrai collectif autogéré quoi.

come una diffusa ansia



Si avvicina il finsettimana e qui mi chiedono "allora secondo te chi vince domenica a casa tua ?". Tenderei a rispondere "l'ordine, la paura, la noia e la stanchezza".


Partito dell'ordine sia Sarkozy, Le Pen e Royal. Stanchezza quella dei francesi che sono tutti depressi e sulla defensiva perchè si sentono in una insicurezza generalizzata. Allora si sogna un bel presidente che almeno ci tenga le strade pulite. Come quando ti fai una pulizia generale della casa quando sei nervosamente stanco. Stanchezza e paura che porta un certo numero di elettori della sinistra a votare Royal con il sentimento di essere prigionieri del "voto utile", perché Le Pen non arrivi al secondo giro come l'altra volta, e perché Sarkozy prenda il minimo di voti possibili, mentre magari Segolene Royal non rappresenta proprio la loro visione della sinistra e si avrebbe voluto votare un "piccolo candidato". Ma dal 22 aprile 2002 sappiamo che che votare i "piccoli candidati" perche le loro idee siano ascoltate dai "grossi" minaccia la possibilità stessa che un minimo di sinistra sia presente al 2ndo turno e che non voliamo votare Sarkozy per evitare il pericolo Le Pen. E dal 2002 sappiamo che dovremo fare un voto "ragionevole", da 6 mesi sappiamo chi lo rappresenta e non ci guardiamo da troppo vicino per non cambiare idea. E' da tutto questo tempo che sappiamo che si andrà a votare con la forte impressione che in qualsiasi modo siamo fottuti.


Mi deprime e mi angoscia questa elezione. Ho fatto la procura. Voterà il mio papà al posto mio e secondo le mie indicazioni. E domenica cerchero qualche francese a Torino per piangere, urlare di rabbia o solo sbuffare di sollievo in compania.

mercredi 18 avril 2007

Ho una bici !

Bicicletta = libertà. Chi avrà letto questa pubblicazione moooolto seria che è Focus avrà saputo che la maggior parte degli spostamenti nelle città europee sono molto più efficienti in bici che in altri modi. Adesso posso provare con Torino. Pero attenzione! m'ha detto il tipo dell'officina bici : che a Torino le strade sono piene di bucche, e pure di tombini messi storti, in modo che tu ti ci incastri con la ruota e che ti ci spacchi al minimo i denti. Domani vedremo cosa ne pensano quelli di massa critica .

La Casa

Le premier élément quand on s'installe c'est évidemment d'avoir un home sweet home, una casa, un foyer doux et rassurant. L'Italie ne brillant pas par ses politiques de logement (je commence à en savoir quelque chose, c'est un peu le sujet de mon stage), pas de possibilité d'avoir accès à des résidences étudiantes pour 4 mois quand en plus tu n'es pas inscrit à l'Université en Italie. Restent les bonnes vieilles petites annonces, sur Internet et sur les bachecche, les tableaux d'affichage à l'entrée des facs. C'est donc ainsi que j'ai fait le tour des universités, puis des quartiers de Turin pour trouver quelque chose de décent et pas trop spéculatif.

C'est un des meilleurs moyens de commencer à connaitre la ville, ses différents quartiers, ses axes, ses transports en commun... d'ailleurs JE FAIS UN APPEL AUX BRANQUIGNOLES D'INGENIEURS, DESIGNERS, GRAPHISTES, ERGONOMES, OU AUTRES RESPONSABLES DE L'EQUIPEMENT DES TRANSPORTS EN COMMUN (DE TURIN ET AUTRE):
CA VOUS EST JAMAIS VENU A L'IDEE DE METTRE LE PLAN DE LA LIGNE AVEC LES ARRETS A L'INTERIEUR DES BUS/TRAMS ? histoire que quand on ne connaît pas la ville, on puisse se repérer le long du parcours, même quand le nom des arrêts n'est visible qu'une fois qu'on les a dépassés ?

Messaggio personale agli igenieri, urbanisti, grafici, sticazzi diplomati al CEPU che si occupano dell'allestimento interno degli autobus e tram : ma veramente non vi è mai venuto in mente di mettere all'interno dei mezzi pubblici la mappa della linea, con le fermate? Che cosi se magari uno non conosce la città puo' seguire il percorso che sta faccendo, e uscire alla fermata giusta anche se - nel miglior dei casi- il nome della fermata si vede solo dopo averla superata ? Ma l'avete mai preso una volta l'autobus un po' affollato in una città che non conoscete perfettamente ?

Bon en tous cas j'ai fini par trouver un appart en colocation avec un ingénieur en fin de formation (mais c'est une autre espèce, celle des informaticiens) qui s'appelle Alessandro. C'est au 5° étage sans ascenseur, plutôt petit pour un appart italien, mais bien sympa quand même. On est un peu excentrés mais pas isolés, c'est la magie du quartier Cenisia.

Je vous fais une mini visite guidée.

Ca c'est la vue sur Via Frejus depuis le balcon de ma chambre. Avec même au fond la Colline de Superga, sa basilique, et le souvenir de l'accident d'avion qui a fait perir l'ensemble de l'équipe de foot du Grande Torino en 1949. La rue n'est pas très très large mais très passante et donc bruyante.
Ici la vue du balcon de la cuisine sur la cour intérieure. A l'intérieur du pâté de maisons en fait il y a des ateliers, des hangars, tout ça, accessibles depuis la rue ou que depuis l'immeuble. Des fois on dirait un peu Villeurbanne.
Pavimento a fiori - Le joli carrelage de ma chambre - c'est d'ailleurs a peu pres le seul élément décoratif qui vaille la peine d'être publié ici

Starting Block

Sans fanfare ni trompette en inventaire négatif ceci n'est pas
- un support destiné à la révélation littéraire du siècle
- un outil de révélations, délations ou autres dénonciations scandalisées
- un dépotoir défouloir à robots

Non, non, rien de tout ça. Plutôt un journal de bord de 4 mois prévus à Turin, à mi-chemin entre la fin des études et l'entrée en recherche de début de vie professionnelle ; a mi-chemin entre Lyon et Modene ; a mi chemin, peut être entre des phases importantes de ma vie de future jeune diplomée. Il sera un peu en français, un peu en italien, un peu des deux, et si quelqu'un arrive à me le faire entrer dans la caboche, il y aura meme un peu de piemontais.


On verra à quelle cadence j'arriverai à perdre un temps infini pour y écrire, y mettre des photos, des liens, des instantanés de ces mois -espérons-le- pleins de découvertes et de questions et de surprises. A vous de l'agrémenter de vos commentaires.